06/08/2022

Les rétrofits des robots à l'usine de Flins

 


     Fin 2020, l’usine Renault de Flins a pris un tournant pour se consacrer entièrement à l’économie circulaire. La Refactory était née. Dans ce cadre l’usine accueille depuis peu un tout nouvel atelier dédié au rétrofit des robots. Comment rajeunir de vingt ans les moyens industriels du Groupe ? Réponse avec les experts en la matière.

     Au sein de la ReFactory de Flins, des dizaines de robots sont alignés et attendent leur tour pour être métamorphosés. Comment ? Grâce au pôle « Rétrofit » qui a la mission de les reconditionner afin de pouvoir les installer à nouveau dans les ateliers de fabrication. Cette année, quarante robots ont déjà été transformés pour contribuer au démarrage de projets importants comme la Nouvelle Mégane E-TECH Electric à Douai. Partons à la découverte de cette activité « rajeunissement », en commençant par l’atelier où tout a débuté !

Sandouville, Maubeuge, Douai... des robots partagés

     C’est une sorte de réunion de pré-retraites. Des robots désormais inutilisés, venus des manufactures de Sandouville, Maubeuge et Douai, sont rassemblés dans l’atelier à Flins. Si auparavant chaque usine rétrofitait quelques robots de son propre parc, cette activité est aujourd’hui centralisée à la Refactory pour bénéficier d’un personnel spécialisé et partager une expertise dans cet atelier dédié. D’ici 2023, l’équipe sera d’ailleurs doublée et comptera huit techniciens et un ordonnanceur.

     Après un nettoyage complet en profondeur, les robots sont auscultés par les roboticiens qui émettent le diagnostic nécessaire pour les « revitaliser ». Changement de carte électronique, de faisceau, de moteur ou de poignet (élément du bras), toutes ces prestations sont possibles à la Refactory. Au total, il faudra environ quarante heures pour rétrofiter chaque robot.


 

     Les robots arrivés ici en 2021 provenaient de la manufacture de Maubeuge – suite à l’arrêt de production de l’ancien Kangoo et le démarrage de sa nouvelle version dans un atelier neuf. Dix-huit premiers robots de soudure et de manutention ont pu ainsi être démontés et acheminés à Flins pour une séance de relooking. Après reconditionnement, ils vont prendre la route vers de nouvelles missions à Douai, pour l’assemblage de la Nouvelle Mégane E-TECH Electric.

Les étapes de la métamorphose

     Avant de rétrofiter les robots, plusieurs étapes préalables sont nécessaires :

-          documenter les dates de fin de production des modèles,

-          définir la disponibilité des installations

-          centraliser les besoins des usines.

     C’est le rôle de Gabriel, architecte cycle de vie des moyens industriels. Sa mission est de coordonner toute l’activité d’inventaire avec un correspondant dans chaque usine et de faire le lien avec les futurs clients. Après cette première étape d’affectation, c’est l’équipe de rétrofit qui prend en charge le démontage, le transport et la transformation : nettoyage, vidange, changement des pièces, mise à jour système, tests de précision et d’endurance pour finir par le conditionnement pour expédition. Autant d’étapes nécessaires pour assurer une métamorphose réussie des moyens de production !

Prochaine destination : Espagne !

     Né il y a à peine un an, l’atelier connait déjà un grand succès. Les commandes de robots ne manquent pas. Même l’Espagne s’est inscrite sur la liste pour renouveler une partie de l’atelier tôlerie de l’usine de Valladolid. Cette dernière a passé une commande de six robots (dont quatre de sertissage) qui seront fournis par Sandouville, après passage par la case rétrofit de Flins. Et pour faire face à toutes les sollicitations, l’atelier a prévu lui aussi un relooking. En juillet, il sera agrandi et intégrera de nouveaux locaux pour augmenter sa capacité d’accueil. Et pour ne rien vous cacher, quelques robots sont déjà en cours de préparation pour un modèle très attendu : la Renault 5 électrique, qui sera fabriquée à la manufacture de Douai au sein du pôle ElectriCity.

Conclusion

     Vertueuse économiquement, cette nouvelle activité répond aux défis de la transition écologique et aux enjeux d’une consommation plus durable. Acheter moins, valoriser les produits déjà existants et créer un nouveau modèle d’industrie tourné vers l’économie circulaire : c’est l’un des engagements prioritaires de Renault Group.

(Infos tirés d’un article de Renault Group)

Bonne maintenance

olivier

11/05/2022

Un nouvel avenir pour l'usine Renault de Flins

 Visite de la Re-factory de Flins

Flins, le site industriel emblématique de Renault, est à l’orée de sa plus grande transformation. En 2024, les derniers véhicules (Nissan Micra et Renaut Zoe) sortiront de la ligne de production. En attendant, l'usine se refait une santé pour devenir la première Re-Factory du groupe en Europe. Un centre dédié à l’économie circulaire et à la mobilité.

Nous remercions Julien Gras qui a eu l’occasion de visiter cette usine en Avril, et qui nous en fait un compte-rendu.

 

1)    Situation actuelle :

Les chiffres clés de l’usine en 2022 :

 - 232 ha et 65 bâtiments

 - 2100 personnes employées

 - 500 ouvriers temporaires

 - 75 % de personnel direct

 - 1 équipe par jour

 - production : 59 véhicules par heure au maximum de capacité

 - véhicules produits : Nissan Micra et Renault Zoé. 

A mi-2024, la chaîne de production va s’arrêter, car le renouvellement de ces 2 véhicules ne se fera pas à dans l’usine de Flins.

L’analyse stratégique qui a accompagné la décision d’arrêter la production à Flins, s’est appuyée sur le potentiel industriel de ses capacités humaines et techniques, pour concevoir un projet complet autour de l’économie circulaire : la Refactory. Ce plan de transformation sera déployé progressivement entre 2021 et 2024.

 

2)    Introduction à la visite :

Nous avons été accueillis par le directeur de l’usine de Flins, Jean-Philippe Billai.

Sa présentation concernait exclusivement la Refactory : ses grands domaines d’activité et la cohérence entre eux et avec l’activité automobile.


Il nous avait préparé un programme de visite destiné à bien comprendre ce que Renault entend par économie circulaire et surtout prendre conscience que ces activités sont en pleine montée en cadence.

 

3)    Les 4 pôles d’activité :

La Refactory est la première usine européenne d’économie circulaire. Elle s’articule autour de 4 pôles d’activité, avec chacun leur spécialité :

A – Le Re-trofit : prolonger la durée de vie des véhicules

 

Refactory VO (véhicule d’occasion) :

    - ouverte en septembre 2021

    - 8000 véhicules déjà reconditionnés.

Voici quelques éléments pour comprendre la démarche commerciale et industrielle qui a conduit à cette activité :

   - le % de LLD (Location Longue Durée) est en forte augmentation

   - après 3 à 4 ans de contrat les véhicules reviennent chez les concessionnaires

   - ils sont plus ou moins à remettre en état pour la revente en occasion

   - jusqu’à maintenant ce sont les concessionnaires qui réalisent ce travail, mais parfois au détriment du SAV des clients habituels.

De ce constat est née l’idée de créer un vrai centre industriel de rénovation de véhicules.

Flins est un gros centre livreur de véhicules neufs chez les concessionnaires. Dorénavant les camions livreurs ne reviennent plus à vide, mais avec les véhicules repris suite à des fins de LLD, pour être remis en bon état commercial.

La Refactory VO a :

  - puisé dans le personnel de fabrication très qualifié de Flins

  - créer un vrai process industriel tel une chaine de fabrication.

Pour en comprendre l’efficacité industrielle, il suffit de suivre l’enchaînement des postes de travail :

01 - Stockage dans parc entrée

02 - Réception

03 - Essai jockey sur circuit

04 - Lavage

05 - Devis, chiffrage

06 - Commande des pièces

07 - Entrée atelier

08 - Mécanique

09 – Carrosserie

14 – Peinture

15 – Smart repair

16 – Cosmétique (aspirateur, …)

17 – Contrôles qualité

18 – Photos 360 ° (extérieur, intérieur, sous caisse)

19 – Contrôle technique

20 – Essai routier sur circuit

 

Dès la phase de « photos 360 ° », les photos sont envoyées aux concessionnaires qui immédiatement les publient sur leur site internet de vente.

Pour avoir pu examiner les véhicules entrant et sortant nous sommes beaucoup plus dans une « renaissance » que sur un « prolongement de la durée de vie » d’un véhicule.

Depuis 2 mois, en plus des véhicules Renault, Dacia et Alpine, les véhicules des marques Toyota, Mercedes, Peugeot et Citroën sont inclus dans le processus.

La demande de traiter les véhicules des flottes des entreprises, des acteurs de la mobilité partagée comme par exemple le service d’autopartage électrique Zity, laisse entrevoir un fort développement de la demande du marché automobile.


Après avoir observé cet immense atelier de 8500 m2 en pleine activité, la quantité de véhicules en attente dans le parc d’entrée et en pensant aux surfaces disponibles sur le site de Flins, nous ne pouvons que convenir que l’analyse stratégique qui a conduit à cette Refactory VO a été pertinente.

D’autres réflexions apparaissent, par exemple capitaliser sur la structure industrielle et l’expertise du groupe pour développer une offre attractive de conversion de véhicules thermiques vers d’autres énergies moins carbonées. Une démarche qui vise en priorité la clientèle professionnelle utilisant les véhicules utilitaires légers.

Sujet que l’on peut rapprocher de la création à Flins du Centre de Prototypage de VUL Renault.

B – Le Re-energy : produire, stocker et gérer des énergies vertes

B1 – HYVIA :


La visite nous a permis de découvrir les moyens industriels de l’activité Hyvia, en fin d’installation dans un bâtiment de Flins.

Hyvia est une filiale de Renault et de la société américaine Plug Power.

Plug Power est spécialisée dans les piles à combustible, avec une application dominante à sa création : la modernisation de chariots élévateurs à fourches.

Hyvia est une entreprise française dont l’activité peut se résumer à :

 - la mobilité décarbonnée grâce à l’hydrogène

 - un écosystème complet, clé en main pour les clients

 - un système industriel comportant 4 sites en France (Flins, Villiers-St-Frédéric, Batilly, Gretz-Armanvilliers).

 

Leurs solutions techniques sont dédiées aux VUL (Véhicules Utilitaires Légers).

Ils seront commercialisés à partir de mi-2022 et comprendront :

   - Master Van H2-Tech

   - Master Chassis Cab H2-Tech

   - Master Citybus H2-Tech.

Ces véhicules sont conçus sur une architecture « Dual Power », autonomie de 400 à 450 km :

   - batterie de 33 kWh

   - pile à combustible de 30 kW

   - réservoir de 3 à 7 kg d’hydrogène, suivant les versions.

           

L’atelier d’assemblage des piles à combustible et des stations de livraison de l’hydrogène, est en phase de démarrage.

Les stations de tests sont en cours de montage sur le site.

Hyvia produira de l’hydrogène vert par électrolyse. Ces stations de production d’hydrogène seront commercialisées par Hyvia. Les clients disposeront ainsi d’un écosystème clé en main.

 

B2 – Activité de réparation de batteries électriques :

   - 2000 batteries ont été réparées en 2020-2021

   - cette activité délicate car sous haute tension, fait appel à un personnel très qualifié, formé à l’assemblage des batteries de la Zoé.

 

B3 – Activité de stockage de l’énergie :

   - en 2020, sur le site de Flins a été installé un « Advanced Battery Storage » de 15 MWh, sous la marque Mobilize.

 

C – Le Re-cycle : Optimiser la gestion des ressources et intégrer les matériaux recyclés ou réemployés

C1 – Activité de Choisy le Roi transférée à Flins :

Une partie de cette activité, qui est en cours de transfert, vient de l’activité Pièces de Seconde Main, principalement sur pièces mécaniques (moteurs, boîtes de vitesses, …).

Elle participe largement à l’activité de pièces de réemploi et de rechange.

 

C2 – Société GAIA :

Cette jeune société est spécialisée dans la réutilisation des batteries retirées des véhicules électriques.

Les cellules sont réutilisées dans des applications variées, réalisées avec des startup/PME  qui se développent dans ce domaine et ont besoin de packs batteries moins volumineux que ceux d’un véhicule mais conçus et réalisés à travers un processus industriel robuste.

Lors de notre visite nous avons pu voir un pack batteries, développé avec une PME allemande, monté sur un chariot type diable, permettant d’apporter de l’énergie (3 ou 6 kWh suivant les versions) pour des opérations sur un site qui n’en dispose pas.

 

C3 – Récupération de matières nobles utilisées dans les véhicules :

   - 100 000 pots catalytiques ont été démontés et triés en 2021

   - 500 tonnes de pare-chocs ont été démontés et triés en 2021.

 

D – Le Re-start : Former et innover dans l’économie circulaire

 

D1 – Centre d’innovation de l’industrie :

- Atelier d’impression industrielle 3D :

   - il est équipé d’une douzaine d’imprimantes (non métalliques) de différentes capacités

   - 13000 pièces ont été produites en 2020-2021

- Centre d’analyse et de réalisation de retrofits de robots industriels

   - 200 robots ont été retrofités en 2020-2021

 

D2 – Centre de prototypage de Véhicules Utilitaires Légers (VUL)

 

D3 – Campus formation professionnelle :

   - 150 collaborateurs reconvertis

   - 7 partenariats académiques et industriels 

Dans le cadre de ce campus, Flins prépare un projet beaucoup plus conséquent :

    - le Campus de l’Industrie Circulaire de la Mobilité

    - le Hub d’Open Innovation, qui sera un incubateur ouvert aux :

        - collaborateurs de Flins

        - partenaires extérieurs : startup, partenaires académiques, grands groupes, collectivités locales, …

    - il sera le 1er campus dédié à l’économie circulaire :

        - un lieu unique qui allie moyens industriels et pédagogiques

        - une offre en écosystème ouverte sur le territoire et ses filières

 

    - 5 axes pour 5 publics cibles ont été identifiés :

        1 – formation initiale : modules pour étudiants du CAP au Master

        2 – formation continue : modules pour professionnels adultes (cols bleus et cols blancs)

        3 – recherche appliquée : projets de recherche d’industrialisation circulaire

        4 – formation inclusive : module d’insertion par le savoir, des exclus du système

        5 – accompagnements des équipes et projets :

              - séminaires d’équipes (learning expedition)

              - conseil en projet d’industrie circulaire

   

    - une offre construite en partenariat et une gouvernance portée par ReKnew University

        - thématique de formation du Campus :

          - achats durables

          - éco-conception produit-process

          - réutilisation / réparation

          - recyclage et valorisation

          - fonctionnalité et partage

          - écologie industrielle et territoriale

          - consommation responsable

          - collaboration et créativité

          - réglementation

 

4)    Conclusion :

Au sujet de l’implantation de ces pôles, les bâtiments visités se situent plutôt à la périphérie des bâtiments classiques qui sont encore affectés à la production des Micra et Zoé et qui seront proposés à l’extension de ces activités après 2024/2025 …

Après cette visite et ce compte-rendu, on a tort de penser que l'usine de Flins, perdant ses fabrications de véhicules neufs serait morte ou déclassée ou dévaluée par le traitement des véhicules d'occasion, alors qu'au contraire c'est une nouvelle page qui s'ouvre pour elle, dans le monde de demain, avec de nouvelles techniques, de nouvelles compétences, de nouveaux partenaires. C'est super. On lui souhaite bonne chance.

 

 

Annexes : les vidéos incluses dans ces présentations permettent de voir les lieux et les moyens industriels

 

1 – La Refactory présentée par le Directeur de l’usine de Flins : conférence SIA du 22 février 2022

https://youtu.be/LVpb1GuhisE

2 – La Refactory présentée par Renault : article + vidéo

https://www.renaultgroup.com/news-onair/actualites/re-factory-le-site-de-flins-entre-dans-le-cercle-de-leconomie-circulaire/

3 - La Refactory dans un documentaire réalisé par l’Argus : article du 30 novembre 2021

https://pro.largus.fr/actualites/renault-re-factory-dans-les-coulisses-de-la-factory-vo-de-flins-10788391.html

4 – Présentation de Hyvia : conférence de presse du 15 mars 2022

https://youtu.be/3AZXgCBmKVU

 

16/04/2022

Giga-presses d'injection chez Tesla

 


     Pour fabriquer son modèle Y, Tesla utilise des giga-presses, une technologie de moulage sous pression qui lui permet de fabriquer des pièces de fonderies géantes. Tesla a été le premier à utiliser ce processus : la partie arrière du Model Y est désormais composée d’une seule et même pièce principale. Une avancée dans le domaine industriel étudiée avec attention par de nombreux constructeurs, comme Mercedes et Volvo : « Tesla réinvente totalement les usines automobiles et la façon de fabriquer des voitures ».

     Ces presses géantes sont désormais présentes dans toutes les usines d’assemblage de la firme américaine : à Shanghai, Berlin, et Austin. Elles permettent defabriquer en une fois toute la partie arrière du châssis, en injectant un alliage d’aluminium fondu dans un moule géant, soumis ensuite à une pression de 6100 tonnes.


 

Supprimer des étapes de soudure

     Ce procédé permet d’obtenir une seule grande pièce de fonderie, là où plus de 70 pièces soudées étaient nécessaires sur la Model 3. « La technologie de moulage sous pression n’est pas nouvelle, mais elle était utilisée jusque-là pour des pièces plus petites, avec des pressions de 2000 à 2500 tonnes ». « Avec ces nouvelles machines, Tesla évite de nombreuses étapes d’assemblage et de soudage, ce qui lui permet de gagner du temps et de réduire les coûts : environ 10% sur la structure de la voiture », précise un expert automobile.

     Elon Musk a expliqué que les giga-presses permettaient de supprimer 300 robots de la chaîne d’assemblage. « Fabriquer des voitures, comme on fabrique des jouets » dit-il.

     L’utilisation de l’aluminium permet aussi d’alléger les voitures, un atout précieux pour l’autonomie des véhicules électriques. Le constructeur américain compte l’utiliser à l’avenir pour produire également l’avant du châssis, ainsi que les plateaux destinés aux batteries, ce qui lui permettra de supprimer 370 pièces.

Video : https://www.youtube.com/watch?v=FyxRddskyk4

Caractéristiques :

Fabricant : giga-presses actuelles : L’entreprise italienne IDRA Group (filiale du hongkongais LK Technology) fait partie des principaux fabricants de méga-presses.

Type : 6000 t ( ou 8000 t et même prochainement 12000 t)

Masse : 420 tonnes

Temps de cycle : 1.5 mn

Capacité : 1000 pièces moulées/jour. En mars 2021, Tesla revendiquait la plus grosse presse dans le monde : une machine capable d’appliquer une force de 8000 tonnes.

Matière : Alliage d’aluminium et de silicium

Four à 850°


 

Video : visite de l’usine de Berlin : https://www.youtube.com/watch?v=_tii8ET7G8I

Giga-machines pour giga-économie. ?

     Ces giga-presses n’ont toutefois pas que des avantages. « Elles sont adaptées seulement pour les grands volumes, compte tenu des temps de mises au point nécessaires » Les pièces géantes sont aussi compliquées, voire impossibles, à changer en cas d’accident. « Elles ne peuvent être ni redressées, ni remplacées : si elles cassent, le véhicule sera classé en épave par les assureurs ».

     Le patron de BMW a écarté l’idée de produire de telles pièces géantes. En raison non seulement du surcoût des giga-presses, qu’il juge excessif par rapport aux économies réalisées, mais aussi précisément des coûts de réparation trop élevés.

Grandes presses, gros problèmes

     Mais ces nouvelles presses ne seront pas simples à intégrer. Premier problème : les usines existantes n’ont pas forcément l’espace suffisant pour accueillir de tels édifices, et les robots ou ponts roulants tout aussi colossaux qui les accompagnent, rappelle un expert. Il note qu’il est plus simple de « construire l’usine autour des presses ». Autre incertitude : le « manque de recul sur ces machines et leur taux de rendement synthétique », pointe-t-il encore. Pour lui, les presses les plus grosses ne se réparent pas facilement et leurs pannes peuvent immobiliser des usines entières.

Expérience à l’étude

     De nombreux constructeurs étudient l’expérience de la firme américaine : les nouveaux venus chinois NIO et XPENG ont emboîté le pas à Tesla, en commandant des presses d’injection de 12.00 tonnes. Mercedes annoncé son intention de recourir à des pièces de fonderies géantes pour sa vision d’un concept car EQXX. Volvo a annoncé qu’il utiliserait cette technologie pour ses nouveaux modèles dans son usine de Torslanda , en Suède, à compter de 2025. Le patron de volkswagen s’est fixé comme objectif de fabriquer ses futures voitures électriques en 10 heures comme Tesla à Berlin, au lieu de 30 heures pour ses ID3 aujourd’hui. Il n’a pas encore annoncé son intention de recourir à des giga-presses, mais sa décision de construire une toute nouvelle usine à Wolfsburg lui permettra d’en intégrer si besoin.

Tesla a trouvé le moyen de :

-          Baisser les couts de production

-          Construire des voitures plus rapidement

-          Améliorer la structure et l’autonomie des véhicules

Et en France Renault  et Stellantis envisagent-ils l’utilisation de ces giga-presses ?

 Complexes et coûteuses, ces machines pourraient devenir incontournables pour diminuer le coût de production des voitures, et intéressent tout le secteur.

(à partir de l’article d’Anne FEITZ des Echos)

Bonne maintenance.

Olivier