31/08/2019

Postes à pourvoir dans l'industrie. Pourquoi pas un peu de Pub


Les entreprises industrielles peinent à recruter

     Malgré une croissance relativement modérée, l’économie française continue à créer bien plus d’emplois qu’elle n’en détruit. L’Insee en a recensé près de 95.000 de plus au premier trimestre (privé et public), et en attend 62.000 de plus au deuxième (privé uniquement, chiffre encore provisoire). Résultat, le taux de chômage baisse – il est passé de 10,5 à 8,5 % en quatre ans – mais il baisse lentement et la France reste scotchée dans le peloton des mauvais élèves de la zone euro.

Des candidatures peu nombreuses et décalées

     « C’est dramatique dans un pays qui compte 5 millions de chômeurs d’avoir des difficultés de recrutement», déplore Michel Athimon de l’Alliance industrie du futur, qui regroupe des organisations professionnelles de l’industrie et du numérique. « Les entreprises cherchent à recruter mais elles ne trouvent pas les compétences dont elles ont besoin. Cette situation est principalement due à la mauvaise image que les gens ont de l’industrie, ils pensent pollution, pénibilité », explique-t-il. Selon lui, au niveau national, 200.000 postes sont à pourvoir chaque année en France dans le secteur.

« Casser les idées reçues »


   Pierric Chalvin, délégué général d’Unitex, organisation professionnelle de textile en Auvergne-Rhône-Alpes, fait le même constat : « L’industrie en général n’attire pas, le textile encore moins, parce que le travail a lieu parfois de nuit et qu’il y a un certain environnement sonore, mais ce n’est pas sale et ce n’est pas dévalorisant. » Chaque année, 3.000 postes restent disponibles dans le textile au niveau national, selon Pierric Chalvin. Et ces postes vacants impactent fortement les entreprises : « Il faut bien avoir conscience qu’aujourd’hui, les entreprises sont obligées de refuser des carnets de commandes car il n’y a personne derrière pour faire tourner les machines, c’est dramatique. » Il ajoute : « Les besoins sont tels que les entreprises sont prêtes à embaucher sans formation. » Pour Damien Vieillard Baron, chargé de la protection sociale chez Gerep, « il y a un vrai déficit de recrutement. C’est compliqué de trouver des profils qui correspondent à la culture de l’entreprise, de satisfaire leurs prétentions salariales, de gérer notre attractivité et de retenir les talents », détaille-t-il. Florian Reinaud, cofondateur de Concilio, une start-up d’e-santé, abonde dans le même sens : « Les jeunes générations qui arrivent sur le marché du travail n’ont pas les mêmes attentes. Aujourd’hui, dans leur équilibre de vie, il est important d’aimer son métier mais il n’est pas question de sacrifier sa vie personnelle. Le recrutement et la rétention des salariés nous posent un problème. » Jean-Luc Saoulé, président de Mec’Ene, société de conseil auprès des entreprises françaises, se félicite de ne pas être touché. « Le mécénat est à la mode parce qu’il porte des valeurs, une éthique, analyse-t-il, les jeunes trouvent gratifiant dans leur métier d’aller soutenir une cause. Aujourd’hui, les jeunes sont désireux d’apporter du sens à leur métier. ». Pour lui, les difficultés à résoudre sont plutôt du côté de la formation.

Quelles images donnent  les entreprises de leurs activités ?

     Il faut le reconnaître, bien souvent, nous ne savons pas en quoi consiste tel ou tel métier dans telle ou telle entreprise. Le descriptif de postes à pourvoir chez Pole Emploi, ne donne pas toutes les informations pour se faire une idée de l’activité proposée. Les préjugés sur certains postes sont bien ancrés : travail à la chaine, en milieu industriel, sous tous les temps (BTP), … Mais des évolutions de conditions de travail, d’automatisations ou d’aides opérateurs, de technologies nouvelles, d’environnement prenant en compte la santé des opérateurs… continuent de progresser et d’améliorer l’image de marque de certains métiers.
     Pourquoi les entreprises (et le gouvernement) ne feraient-elles pas de la publicité à la TV ou dans les médias ou sur une plateforme,  pour des postes à pourvoir en décrivant le travail attendu, par une courte vidéo attrayante, accompagnée de l’interview d’un opérateur ou d’une opératrice heureux dans son travail. ? . Le poids de l’image… Sur internet on trouve de telles vidéos qui informent et qui donnent envie d’en savoir plus.
     De nouveaux métiers en informatique et numérique apparaissent ou vont devoir être créés et définis. Quelles connaissances en avons-nous, les jeunes sont-ils orientés dans leur réflexion pour un futur métier vers ces besoins ?
     Pour trouver des personnes pour tous ces postes vacants, la formation est une chose, l’information en est une autre.
Bonne rentrée et bonne maintenance
(Article en partie tiré des Echos)
Olivier