29/01/2016

Ingénieurs de maintenance, connaissez-vous cette méthode de résolution de problème....?

 
                                                                                     
Une bonne méthode pour résoudre certains problèmes :
      Un vieux paysan marocain avait laissé en héritage à ses  3 fils, son patrimoine de 17 chameaux en leur disant de faire le partage de la manière suivante :
-  La moitié pour l’ainé
- 1/3 pour le second
- 1/9 pour le dernier

     Ne pouvant pas résoudre ce problème insoluble (17 n’est divisible ni par 2, ni par 3, ni par 9), ils  allèrent trouver le sage du village pour les aider à trouver une solution.
    « Laissez-moi un temps de réflexion » leur dit-il. Et au bout de quelques jours il leur dit :
    « Voilà, j’ai résolu votre problème : je vous donne un chameau »
Et effectivement :
- Le premier reçut  9 chameaux ((17+1)/2)
- Le deuxième reçut 6 chameaux (18/3)
- Le troisième reçut 2 chameaux (18/9)
     Ainsi furent distribués  9+6+2= 17 chameaux. Il restait donc un chameau qu’ils rendirent au sage. Le problème était résolu.

Leçon à tirer de cette histoire : Si la solution ne se trouve pas dans le problème, une des méthodes est d’aller la chercher à l’extérieur du problème.

Vous aussi, n’oubliez pas de trouver le 18° chameau…
Bonne maintenance

Olivier


20/01/2016

Maitriser les coûts de maintenance


  
      Combien de professionnels de maintenance sont-ils nécessaires pour assurer les objectifs de performances  et de volumes dans tel ou tel atelier ? Quel est l’effectif cible de la maintenance en emboutissage, tôlerie, peinture, montage dans une usine de carrosserie automobile ? Pour être le plus productif des entrepreneurs européens dans ma catégorie, quel doit être le coût de maintenance : main d’œuvre, matière et marchés de sous-traitance par unité d’œuvre ? Quels sont les coûts de maintenance qu’il faut prévoir pour les nouveaux moyens industriels liés à un nouveau projet, à une nouvelle implantation en Europe ou à l’International ?
     C’est pour répondre à ces questions qu’une démarche de construction et un suivi des cibles de coûts de maintenance  doivent être engagés par le responsable de maintenance sur le périmètre dont il a la responsabilité.

1)    Des cibles pour quoi faire ?
     Rappelons la différence entre cible et objectif : « On progresse vers des cibles, on tient des objectifs »
     La démarche consiste à définir pour chaque usine des cibles de coûts, à partir de ratios standards, construits et mis à jour par les Métiers eux-mêmes (Exemple : en carrosserie, pour les tôliers : 10000 points de soudure correspondent à x personnes, et en montage : 1000 véhicules montés correspondent à y personnes).
     Chaque usine présente des caractéristiques différentes selon le produit fabriqué, le process plus ou moins automatisé, les organisations variables (nombre d’équipes), les coûts salariaux…C’est pourquoi chaque usine aura sa cible propre.

     Les ratios sont construits et validés par chacun des Métiers pour une meilleure reconnaissance et pour une crédibilité qui évite toute remise en cause. C’est souvent une des difficultés de la construction des cibles de coûts : celle de définir le « thermomètre » qui va contraindre tous les acteurs dans leur vie quotidienne à « subir »un nombre d’effectif, non plus estimé en fonction des besoins subjectifs de chacun, plus ou moins justifiés par le taux de disponibilité de l’atelier, mais d’une manière quantifiée et commune à tous.
     Ces ratios doivent être réactualisés en fonction des variations de l’actif industriel, des évolutions du Produit et du Process, des nouvelles technologies…

     Les effectifs comprennent la maîtrise et l’encadrement. Les ratios correspondent aux nombres de personnes présentes et opérationnelles aux postes ; ils intègrent l’absentéisme et la formation.
     A partir des coûts réels des années précédentes et de leur répartition par Métier, il est possible de calculer les cibles de coûts matières (pièces de rechange, consommables maintenance) et marchés de sous-traitance.

     Ces cibles correspondent à un périmètre donné et précis d’activités.
     Dans une usine la fonction maintenance est assurée par les fabricants (maintenance de niveau 1), les techniciens de maintenance, les groupes d’assistance technique maintenance (GATM), les techniciens Ingénierie. Il faut fixer alors précisément le périmètre pris en compte pour le calcul des cibles. Il ne concerne  par exemple que les techniciens de maintenance, leur encadrement et les GATM, et non les fabricants.
     Les cibles peuvent prendre comme hypothèses préalables :
-          Que la politique maintenance de l’Entreprise est appliquée (dans les organisations, dans la répartition des responsabilités fabrication et maintenance…)
-          Que le périmètre d’activités maintenance est défini : ateliers et maintenance générale.
-          Que la politique des activités de maintenance externalisées est appliquée
     Intégrées dans les budgets, les cibles permettent de donner à chaque usine, à chaque métier les valeurs des effectifs et les coûts cibles, leur permettant de se positionner par rapport à leurs coûts actuels. C’est leur donner leur trajectoire de productivité et de progrès à suivre année par année.
     Appliquant les mêmes ratios standards à tous les sites : les usines peuvent  comparer leurs coûts de maintenance par unités d’œuvre. Des analyses et des plans d’action peuvent être réalisés pour ramener les métiers et les usines qui ont les coûts les plus élevés, aux niveaux des métiers et des usines les plus performants et transversaliser ainsi le best practice de chacun.
     Pour un nouveau projet, les coûts de maintenance objectifs peuvent ainsi être calculés et rentrés dans certains contrats.


2)    Conditions de réussite :
      « Il faut savoir de quoi l’on parle »
-          Un périmètre d’activités bien défini
-          Des ratios métiers construits avec les métiers sur la base des plus performants, réalistes, crédibles et standards.
-          Si les caractéristiques changent, la cible change.
-          Chaque usine ayant sa cible spécifique, la cible de coûts est intégrée dans l’établissement des budgets usines par les contrôleurs de gestion.
-          Chaque responsable de maintenance participe à la construction de la cible et suit ses coûts sur la trajectoire cible.
-          Des benchmarkings internes ou externes permettent d’analyser les écarts de coûts et d’en déduire des plans d’action de réduction, transversalisables.
-          Un responsable des cibles de coûts maintenance peut être nommé pour assurer la pérennité de la démarche, la bonne application des règles de calcul, la réactualisation des ratios, le suivi global des coûts de maintenance.

3)    Conclusion :
     Ces cibles de coûts de maintenance représentent pour tous les responsables de maintenance, un outil de gestion d’autant plus crédible qu’il est standard et que son application tient compte des spécificités de chacun des sites et d’autant plus utilisé que chacun a contribué à la définition des ratios métiers.
     Cet outil permet de quantifier, d’une manière objective, les besoins cibles en professionnels de maintenance et de comparer entre sites, les coûts de maintenance ramenés à une unité d’œuvre. Ne représente-t-il pas alors, pour les responsables de maintenance, un moyen fédérateur pour optimiser les coûts ?.

 

17/01/2016

Nouvelle compétence demandée dans les embauches....



      Je vous fais partager un très bon article de Jean Marc Vittori paru dans Les Echos sur l’évolution du travail et une nouvelle compétence qui commence à être demandée dans les embauches.

« A chaque époque son critère de recrutement. La force physique a longtemps été la priorité pour chasser le bison, fracasser le crâne des ennemis, aller à la mine, serrer les boulons, manipuler la pelle…. Au XX° siècle, les compétences intellectuelles sont passées au premier plan, avec la montée des services puis des technologies de l'information. Mais l'histoire ne s'arrête pas là. En ce début de XXI° siècle, l'entreprise et le travail changent en profondeur. L'automatisation gagne encore du terrain dans les tâches manuelles et se faufile dans les tâches intellectuelles. Les hiérarchies sont écrasées. L'économie devient « collaborative». Un consultant américain, Dov Seidman, résume parfaitement la révolution : «Nous sommes passés d'une économie industrielle -on embauchait des bras - à une économie de la connaissance -on embauchait des têtes - et maintenant une économie humaine -on embauche des cœurs».
     Embaucher des cœurs ! Certains trouveront l'idée naïve, d'autres la rejetteront en affirmant que nous allons au contraire vers un monde de plus en plus dur où le cœur n'a aucune place. Il faut donc l'étayer avant d'explorer les effets de ce basculement sur l'entreprise et la société, qui seront majeurs.
Dans l'économie de demain, la capacité à coopérer sera centrale.
     Partons donc des propos de Seidman. Pour ce juriste de formation qui a aussi fait des études de philosophie et d'économie, auteur d'un best-seller de management préfacé par Bill Clinton, «il n'y a pas de guerre à venir entre l'homme et la machine. Les machines ont déjà  gagné. Au lieu de rivaliser avec elles ou de vouloir maintenir une suprématie dans des domaines tels que l'analyse quantitative, nous devons les compléter. Seuls les humains ont des qualités comme la capacité à collaborer et à communiquer, ou à faire preuve de courage». Dans l'entreprise d'hier, beaucoup de salariés restaient dans leur coin, à faire un travail souvent répétitif. Au-delà  de la machine à café, ils étaient peu en relation avec leurs collègues, et encore moins avec les clients. Mais le travail répétitif devient largement mécanisé ou numérisé. Les salariés, eux, travaillent de plus en plus en équipe, en collectif, en mode projet. Si l'expertise technique reste précieuse, elle n'est utile qu'à celui qui est apte à collaborer avec les autres. Les autistes ne trouvent plus leur place, fussent-ils X ou HEC. Place à l'écoute et à l'attention, à l'empathie, à l'envie et à la volonté d'aller vers l'autre, de coopérer avec lui.
     La même exigence se retrouve, et se retrouvera plus encore demain, pour les relations de l'entreprise avec ses parties prenantes - ses clients, ses fournisseurs, ses partenaires. Dans un monde où les frontières des entreprises ne cessent de se déplacer, leur interpénétration se généralise. Cette interface de plus en plus large se concrétise par des relations individuelles et donc la capacité des salariés à les établir et à les fortifier. Quand la production devient de plus en plus souvent une coproduction avec le client, il devient vital de bien s'entendre avec lui. L'économie collaborative va pousser à aller encore plus loin. Chez BlaBlaCar, pionnier du covoiturage, les transportés notent leur transporteur, mais la notation se fait aussi dans l'autre sens. Ce qui en jeu ici n'est pas tant l'aptitude à la conduite ou à l'intellect que la qualité de la relation qui s'établit entre les uns et les autres. Signe des temps: une jeune activiste britannique, Belinda Parmar, calcule un « indice d'empathie» pour 160 grands groupes mondiaux.
 
     La montée des cœurs dans la production va chambouler l'entreprise et la société. On en donnera deux exemples. D'abord, l'embauche. La puissance des bras est visible à l'œil nu. La puissance du cerveau est labellisée par des parchemins scolaires. La puissance du cœur, la capacité à travailler ensemble, à établir la confiance au-delà  d'une simple transaction sont plus difficiles à détecter, à justifier aussi. Certains DRH partent à la recherche d'indices dans les CV ailleurs qu'à la rubrique «formation». Des chercheurs ont montré que les étudiants ayant une forte implication associative, dans l'humanitaire par exemple, sont ceux qui montrent la meilleure aptitude à coopérer (dans un test classique en économie expérimentale, un «public good games»). Ils montrent aussi que les recruteurs savent interpréter ce genre de signal dans les CV.
Une faculté plus développée chez les femmes.
     Cette montée de nouvelles compétences va aussi bousculer la société. Les révolutions industrielles du XVIIe et du XIXe siècle ont chamboulé la production physique. Elles ont accru la puissance des bras, et, à terme, la rémunération de ceux qui s'en servaient pour produire. Les inégalités ont diminué. D'immenses classes moyennes sont apparues. Au contraire, les technologies de l'information accroissent la puissance des cerveaux, et donc les revenus de ceux qui s'en servent. Elles accroissent donc les inégalités et écrasent les classes moyennes. Mais la répartition de ceux qui ont un cœur, ou plutôt de ceux qui savent s'en servir dans leurs activités, est très différente de celle de la force physique ou intellectuelle. L'économiste Marie-Claire Villeval , du laboratoire Gate de l'université Lyon-II, a montré par exemple dans plusieurs recherches que les femmes préfèrent la coopération dans leur travail alors que les hommes privilégient le modèle peut-être bientôt obsolète de la compétition. Non seulement la femme sera peut-être l'avenir de l'homme, mais elle pourrait aussi incarner le futur de l'économie. »
Bonne maintenance
Olivier


   
 






07/01/2016

Messieurs les ingénieurs retenez les leçons...

C’est bien connu, quatre principes généraux sont présents dans nos entreprises :
- La communication
- Les procédures
- La hiérarchie
- La gestion des affaires
Quelques exemples d’application et des leçons à en tirer.
 
    1°) Communication :
      Un homme entre dans la douche au moment précis où sa femme en sort, lorsque la sonnerie retentit à la porte de leur maison.
      La femme s'enroule dans une serviette de toilette, descend les escaliers en courant et va ouvrir la porte d'entrée.
      C'est Laurent, le voisin de palier. Avant qu'elle n'ait pu dire un mot, il lui lance :
 "Je te donne 500 EUR immédiatement si tu laisses tomber ta serviette".
      Elle réfléchit à toute vitesse et décide de laisser choir la serviette. Il l'admire un bon moment, puis lui tend un billet de 500 EUR.  Un peu étonnée, mais contente de la petite fortune qu'elle vient de se faire en un clin d'œil, elle remonte dans la salle de bain. 
      Son mari, encore sous la douche, lui demande :
 "C'était qui ?"
 "C'était Laurent "
"Super, il t'a rendu les 500 EUR qu'il me devait ?"

 Morale n°1 :
      Si vous travaillez en équipe, partagez rapidement les informations concernant les dossiers communs, vous éviterez ainsi bien des malentendus désagréables.
  
2°) Procédures :
      Au volant de la 2 CV, un prêtre raccompagne une nonne au couvent.  Le prêtre ne peut s'empêcher de regarder ses superbes jambes croisées.  Il pose subitement la main droite sur la cuisse de la nonne.  Elle le regarde et lui dit :
"Mon père, vous souvenez-vous du Psaume 129 ?"
     Penaud, le prêtre : Psaume 129 ?". Il rougit une fois de plus et retire sa main, balbutiant une excuse. Les voilà arrivés au couvent. La nonne descend de la voiture sans dire un mot.
     Le prêtre pris de remords pour son geste déplacé se précipite sur la Bible, à la recherche du Psaume 129.
     Psaume 129: "Allez de l'avant, cherchez toujours plus haut, vous trouverez la gloire" 

Morale n°2 :
     Au travail, une bonne connaissance des procédures est recommandée pour atteindre les objectifs ...
 
 3°) Hiérarchie :
     Un commercial, une secrétaire et un DRH sortent du bureau à midi et marchent vers un petit restaurant lorsqu'ils trouvent, sur un banc, une vieille lampe à huile. Ils la frottent et un génie s'en échappe.
    "D'habitude, j'accorde trois souhaits, mais comme vous êtes trois, vous n'en aurez qu'un chacun".
     La secrétaire bouscule les deux autres en gesticulant :
 " A moi, à moi ! Je veux être sur une plage des Bahamas, en vacances perpétuelles, sans aucun des soucis qui pourraient empêcher de profiter de la vie"
     Et pouf, elle disparait.
     Le commercial s'avance à son tour :
 "A moi, à moi ! Je veux siroter une pina Colada sur une plage de Tahiti avec la femme de mes rêves !"
     Et pouf, il disparait.
    "C'est à toi" dit le génie en regardant le directeur du personnel.
    "Je veux que ces deux cons soient de retour au bureau après la pause déjeuner..." 

Morale n°3 :
     En règle générale, laissez toujours les chefs s'exprimer en premier.

 4°) Gestion des affaires :
      A la ferme, le cheval est malade. Le vétérinaire dit au paysan :
" Je lui injecte un remède, si dans trois jours il n'est pas remis, il faudra l'abattre."
      Le cochon qui a tout entendu, dit au cheval: « Lève-toi ! »
      Mais le cheval est trop fatigué.  Le deuxième jour le cochon dit : "Lève-toi vite !"
      Le cheval est toujours aussi fatigué. Le troisième jour le cochon dit : "Lève-toi sinon ils vont t'abattre !"
      Alors dans un dernier effort, le cheval se lève. Heureux, le paysan dit :  
« Faut fêter ça: on tue le cochon ! » 

Morale n°4 : 
       Il faut toujours s'occuper de ses affaires et surtout ... fermer sa gueule !