19/11/2015

Trouvez-vous encore de la motivation dans votre travail?...

     N'avons-nous pas entendu autour de nous : "mon travail n'est pas palpitant" "il n'y a pas de raison que je me tue au boulot"..."de toute façon , pour ce que cela me rapporte ...""combien me reste-t-il de RTT..." "moins j'en fais , mieux je me porte.." "surtout pas de vague.." "qu'on me laisse tranquille dans mon coin..." " des objectifs ? quels objectifs ..;" "je n'ai pas eu d'entretien individuel depuis 5 ans.." "la formation ? pour quoi faire ? elle ne me fera pas gagner plus.." "je n'ai plus de possibilité d'évolution de carrière dans mon service, alors..."
      N'est-ce pas inquiétant et regrettable de voir évoluer ainsi la motivation personnelle des salariés , l'ambiance détestable et les conditions de travail dans certaines entreprises (souvenons-nous des nombreux suicides récents),des styles de management nouveaux et des organisations qui se traduisent par des comportements dommageables aux salariés et à l'entreprise: le repli sur soi, le manque de perspective, la crainte d'une évolution de son poste, la peur de mal faire, et la perte d'intérêt dans son travail, l'attente unique de la fin de journée ou du week-end prochain..!!!
 
     Que sont devenus :
- l'envie de prendre des responsabilités
- le sens de la solidarité
- la conscience professionnelle
- le goût de l'ouvrage bien fait
- le goût d'entreprendre
- le goût de l'effort
- la reconnaissance et l'encouragement
- le plaisir de travailler ensemble, en équipe où chacun s'efforce de contribuer au succès collectif.
- la soif d'apprendre ou de compléter ses connaissances
- "l'amour" de son entreprise et le "don" de sa personne ( de son temps)
- le plaisir d'aller au boulot et de savoir qu'on peut s'y "éclater"
- l'envie de se réaliser dans son travail
 
      On connaît tous quelques causes qui nous viennent tout de suite à l'esprit :
 Mondialisation ,environnement aléatoire, avenir menaçant, évolution hiérarchique et sociale plus difficile, salaires stagnants, absentéisme croissant, productivité et concurrence...
 
    Alors que peut-on faire?
      Des éléments de réponse sont donnés par Hervé SERIEYX dans son très bon livre "Mobiliser l'intelligence de l'entreprise"
      Nous avons vécu dans les années 1970-1980 une évolution des méthodes de management par la "japonisation" de nos processus , de nos organisations, de notre industrie. Il faut donc maintenant changer nos styles de managements restés si démotivants , si peu mobilisateurs pour que chaque salarié puisse donner toute sa mesure au sein de l'entreprise . Savoir s'adapter au monde qui change. Savoir modifier les modes de production, les compétences, les imaginations . remettre l'Homme au cœur de l'entreprise .
"L'héritage taylorien et le modèle bureaucratique ont produit des organisations efficaces durant les années 1970-1990 , mais sont devenues inadaptées aux situations socio-économiques de notre monde moderne : trop compartimentées, spécialisées, fondées sur la division du travail, elles ne motivent plus, ne mobilisent plus le personnel davantage informé, scolarisé, socialisé, ouvert à l'environnement" ( H.Serieyx) et cet auteur poursuit : "les dirigeants doivent veiller à ce que la structure de l'entreprise permettent à ceux qu'elle agrège d'expérimenter les valeurs socio-culturelles susceptibles de les mobiliser :
- désir de comprendre avant d'agir
- aspiration à la responsabilité
- exigence de réalisation personnelle
- goût de construire ensemble, à plusieurs
- d'être reconnu et de progresser
- de s'exprimer
- de s'épanouir
 Inventer des organisations et surtout des styles de management qui valorisent ces vertus ".
 
Et la collectivité, l'équipe?
     Nous avons tous un besoin d'appartenance à une collectivité . Il me semble qu'autrefois , on s'attachait davantage à son Entreprise , on y faisait toute sa carrière , l'ancienneté était reconnue ( et valorisée : prime , médaille ..). Aujourd'hui , on "zappe" d'un boulot à un autre , 2 ans à droite , 3 ans à gauche, dès que l'intérêt s'émousse ou que les difficultés apparaissent, ou parce que l'herbe paraît plus verte à coté...Comment aimer son entreprise en y restant si peu de temps!!!

      L'ambiance a changé : le chacun pour soi a un peu remplacé l'aide, le partage, la solidarité, la considération . vous avez sans doute tous connu des situations où dans l'entreprise des problèmes sont réglés "à l'amiable", par connaissance directe des personnes aves lesquelles on doit régler ces problèmes : un coup de téléphone, un mail , un post-it... sans passer par un processus standard : mémo , note officielle..."tiens, Untel, peux-tu me faire ça..." et on savait qu'un jour ou l'autre il y aurait un renvoi d'ascenseur... Quels sont ceux parmi nous qui ont ainsi résolu un grand nombre de problèmes à la cantine ou à la cafétéria ? Le contact direct , le relationnel , facilite bien les choses ( faut-il encore savoir frapper à la bonne porte , savoir le qui fait quoi dans son entreprise , "je n'ai pas besoin de tout savoir dans mon entreprise , mais de savoir où se trouve le savoir dont j'ai besoin" ).
 
      Et vous dans votre entreprise, pensez-vous vivre une pareille évolution ? Regrettez-vous un style managérial qui vous semblait plus humain? Avez-vous gardé un dynamisme et une motivation que vous aviez peut-être les première années de votre activité professionnelle ? Aimez-vous votre entreprise ?
      Votre avis nous intéresse , n'hésitez pas à écrire un commentaire .
olivier

Manager la Maintenance et la Fiabilité: un plaisir ?....

      L’ingénieur de maintenance, doit parmi les nombreuses compétences de son métier, savoir piloter, animer ses équipes et véritablement manager la maintenance et la fiabilité de son atelier ou de son usine.

- Manager la maintenance:
      Il doit être source de propositions permanentes d’améliorations de l’outil de production : ne pas se contenter d’attendre la panne, de gérer les crises mais d’anticiper , d’imaginer les cas de pannes et les solutions d’améliorations envisagées pour chacune des installations, les marches dégradées associées ...
      Il doit alors pousser, manager son personnel dans cet objectif . Trop souvent j’ai vu mon personnel de maintenance « attendre » l’appel de la fabrication ou les alarmes, cantonné « sagement »dans leurs secteurs de maintenance .Il est vrai que pour beaucoup de personnes ( de fabrication ou autres services), les voir « glandouiller » dans leur secteur de maintenance , était le signe que les installations tournaient et qu’il n’y avait pas de panne… !!!

- Manager la fiabilité:
      Il faut un peu se battre (et développer beaucoup d’énergie) pour insuffler à tout son personnel cet esprit permanent d’anticipation et cette recherche d’améliorations . On le fait assez bien après une grosse panne ( et on y est poussé par un nécessaire plan de suppression du risque de retrouver pareille perturbation) , mais pour les 80% d’interventions restantes , que fait-on vraiment ? Avons-nous un processus écrit, formalisé ( « Qui fait Quoi , Quand ») ? On sait aussi que les AMDEC sont surtout faites à la conception des machines et installations , mais pas assez durant la vie de celles-ci.
      Ce travail d’amélioration de la fiabilité est un des rôles du groupe GATM ( groupe d’Assistance Technique Méthodes ) qui aidera les professionnels du terrain . Si le GATM n’existe pas, ce peut être un chef d’équipe ou un responsable de secteur qui pilote un groupe de travail composé de quelques professionnels du secteur ( sans oublier d’y faire participer un membre de l’équipe de nuit, si celle-ci existe) . Pas besoin d’effectif important .Ce sont ceux qui interviennent sur les installations qui peuvent avoir les meilleures idées d’améliorations, de modifications…Une analyse approfondie se fera évidemment à partir de paretos et de quantifications des défauts (ou au moyen d'autres méthodes)car « Ce qui n’est pas défini ne peut être mesuré . Ce qui n’est pas mesuré ne peut pas être amélioré »
     Les résultats mesurés pourront alors dynamiser l’équipe. Car la fiabilité ne pourra que s’améliorer . Il faudra s’attendre à ce que les derniers pourcentages manquant à la disponibilité des installations, soient durs voire très durs à gagner. Et si les coûts résultants diminuent , c’est gagné et encourageant.
      Pas de fatalisme .Ne pas « vivre avec » les mêmes pannes et mêmes interventions qui quelquefois justifient notre fonction . N’avons-nous pas déjà entendu :« C’est un bon moyen de justifier ses besoins en effectif de maintenance que l’on a toujours du mal à quantifier »…. « il ne faut pas scier la branche sur laquelle on est assis : moins de pannes = moins de compagnons »…La mission de l’ingénieur de maintenance est bien de maintenir cette pression d’optimisation, d’apporter des solutions innovantes, pérennes, tout en capitalisant son expérience pour les installations futures .

- Capitalisation :
      Parce qu’on n’a pas en général, l’historique de toutes les modifications et améliorations apportées tout au long de la vie d’une machine ( genre carnet d’entretien ) , on ne sait pas très bien capitaliser avec efficacité. Nous sommes pas assez méthodiques , mais toujours critiques vers les concepteurs, les fournisseurs des machines .C’est la somme du vécu de chacun ( quand encore il est resté dans le même secteur) qui fait trop souvent l’historique de la machine .Et on sait très bien que dans les réunions autour des plans des nouvelles machines à l’ingénierie ou chez les fournisseurs, les professionnels de maintenance qui y participent ne « remontent » trop souvent que les problèmes qu’ils ont vécus . La capitalisation d’expérience doit être rigoureuse, permanente, formalisée, « c’est un trésor à transmettre »…(on en reparlera dans un autre article "comment bien capitaliser"…)

- Conclusion :
Manager la maintenance et la fiabilité est une des fonctions les plus intéressantes pour un ingénieur , source de combats permanents, d’espoirs et de déceptions, mais aussi de satisfactions quand on voit « sa » solution proposée et appliquée porter ses fruits, la disponibilité remonter, le « point noir » du Chef des fabrications disparaître (ou s’atténuer), source de dynamisme pour une Equipe qui a fait ensemble un bon boulot, une bonne modif… satisfaction pour tous du travail accompli.

Bonne Maintenance
Olivier

PS : je joins ci-dessous le schéma correspondant au commentaire de cet article, écrit par Jean Paul Souris :

17/11/2015

Managers....managez...



Quelques réflexions pour des managers :

- " Le premier travail d'un manager n'est pas d'apporter la motivation, mais de supprimer les obstacles " ( Scott Adams )

- "Le meilleur manager est celui qui sait trouver les talents pour faire les choses, et qui sait aussi refréner son envie de s'en mêler pendant qu'ils le font" ( Roosevelt)

- "La reconnaissance du travail bien fait est une récompense souvent bien plus appréciée qu'un salaire"

- "Les échecs fortifient les forts" ( St Exupéry)

- " Il y a des défis aussi difficiles à relever qu'enthousiasmants à réussir".

- "Quand la prudence est partout, le courage est nulle part".

- "Ce qui n'est pas défini, ne peut pas être mesuré. Ce qui n'est pas mesuré ne peut pas être amélioré"

A vous, maintenant , de compléter ces réflexions ....on vous attend sur ce site .