Pour une entreprise, et encore plus pour une jeune start-up,
« La croissance n’est pas une ligne
droite mais un escalier, avec des phases de préparation, de structuration et de
stabilisation à chaque palier. Il faut faire de la prévision plutôt que de la guérison ».
Mieux vaut donc avoir anticipé les sujets Relations Humaines et se poser les
bonnes questions avant de croître. « Lorsque les difficultés apparaissent, il est souvent trop tard, les
salariés sont désengagés et les situations bloquées »
Comment donner une vision à ses salariés ? Comment
définir les valeurs que l’on veut promouvoir dans son entreprise ?
Le fondateur de ContentSquare, éditeur de logiciel d’analyse
de parcours clients qui est passé de 50 à 140 salariés en un an et qui vient de
lever 20 millions de dollars, est persuadé qu’il faut avoir « une vision et des valeurs clairement
établies. Il est plus facile de
croître lorsque la start-up a une culture forte où tout le monde partage,
construit et incarne les valeurs ».
Les symptômes sont assez parlants : forte
communication, rituels, signes de reconnaissance…A elle de définir qui elle
est, ce qu’elle veut être et comment on y travaille… Pour éviter les erreurs de
casting, il est important de recruter selon ses valeurs et de s’en servir comme
outil managérial. « Plus une
entreprise grandit, plus elle doit faire face à une guerre des
territoires ».ContentSquare affiche quatre valeurs : dépassement de soi, hyper optimisme, « play hard » et famille. Quant à la vision « C’est aux équipes de l’établir en se projetant à court et à moyen terme .La vision se construit ensemble et appartient à tout le monde. Chacun doit pouvoir s’y retrouver. Les collaborateurs doivent toujours avoir une vue claire sur la stratégie pour rester motivés, accepter le changement et se projeter personnellement ».
Pour diffuser les valeurs, ContentSquare milite pour la
transparence et la communication. « Tout
le monde a accès aux informations de l’entreprise : on donne le savoir à
l’ensemble des salariés ». Ainsi, donner des informations sur l’état
financier de l’entreprise est une preuve de confiance et engage les salariés. « Le seul risque est d’être obligé de
dévoiler ses doutes. Mais c’est en montrant sa force et ses faiblesses que l’on
crée l’engagement ».Cela pousse donc les fondateurs à être francs et
vrais, à se mettre au niveau des équipes et à évoquer les problèmes. C’est à
notre époque une grande évolution des mentalités dans le monde de l’entreprise,
dans la manière de considérer les relations entre patrons et salariés, dans le
climat social du monde du travail. Les syndicats devraient y réfléchir et adapter leur comportement.
Pour que chacun se connaisse et comprenne ce que fait l’autre, il faut créer une transversalité, multiplier les occasions d’échanger et de travailler ensemble. Aux manageurs animateurs de les aider à se développer, à apprendre et à donner le meilleur d’eux-mêmes. Et mieux vaut éviter de parachuter des managers « à l’ancienne » sans formation préalable : le but est d’instaurer un véritable management. C’est souvent là que le bât blesse dans les start-up en croissance.
(tiré d’un
article de Charlotte de Saintignon dans les Echos )
Vous qui avez connu dans votre entreprise un tout autre modèle de management, ça vous fait
rêver, non ? Il est certain que la taille de l’entreprise et le nombre de
salariés influencent ce type de management en le rendant quelques fois très
limité. Mais c’est un bon exemple des évolutions actuelles des relations sociales dans le
monde du travail.
Bonne maintenance
Olivier
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