Je vous fais
partager aujourd’hui un très bon article de Laurent Blondeau sur les bienfaits du management collaboratif.
« En
route vers l’entreprise apprenante. Le monde de l'entreprise commence à
remettre en cause les process, la hiérarchie et les diplômes pour favoriser la
collaboration et l'apprentissage au quotidien. Enfin.
La démocratie s’est emparée de l’entreprise. Que ce soit dans des PME ou
des multinationales, les équipes ont vu peu à peu les systèmes hiérarchiques se
dissiper, au profit d’équipes multidisciplinaires, voire transgénérationnelles.
Les managers en quelque sorte, initieraient des projets, imbriqués les uns aux
autres, comme des briques organisées ou pas, pour bâtir le futur.
Le management pyramidal tel que nous le connaissons, réside encore
dans sa capacité à guider, décider, motiver et prendre les meilleures options
tactiques. Il en va ainsi des managers vers les équipes, équipes au cœur du
dispositif opérationnel. Mais celles-ci voient rarement des managers comme les
"héros" de leurs propres succès. Et pour cause : pression du
quotidien, encadrement des équipes, livrables, administratif…l’organisation
classique d’une entreprise est chronophage et ne favorise pas, au contraire, la
prise de temps et la réflexion sur soi, et sur le comment je fais.
Le
quotidien est porteur d’expériences réelles, pleines d’apprentissages
Le cycle quotidien, s’il se répète, est ponctué d’étapes notables (dire
bonjour, argumenter, présenter, résoudre, solliciter…). A comprendre,
appréhender et mettre en pratique dans son cheminement de manager. Plutôt que
d’être sorti de celui-ci pour des formations interminables, anonymes et
groupées, souvent trop théoriques, l’école du travail doit être le théâtre
d’apprentissage pour tous. Témoin, un manager, relatant sa piètre
expérience : "les formations
classiques démarrent en général par un tour de table, où chacun présente son
contexte, son profil et ses attentes. Données ensuite enterrées tout le reste
de la formation, qui retombe dans une banalisation et une généralisation de
groupe. On repart donc frustré, de n’être jamais le bon exemple ou celui qui se
reflète dans le contenu. Peu de chances donc de mémorisation, encore moins
d’usage dans le réel". Exit, et commence le blues de la formation où
le vide de la post-formation envahit le manager à son retour dans le monde
réel.
C’est pourtant dans le réel que les groupes humains construisent
leur savoir-faire et savoir-être, dans les interactions qu’ils doivent
affronter chaque jour.
La
collaboration vers le "mieux"
Les organisations désormais en mode projet, plus consensuelles, plus
immersives et moins hiérarchiques forcent le manager à être plus légitime, à
devenir plus "leader", que chef d’unité, comptable du temps qui
passe. Le succès est collectif, comme la philosophie chinoise célébrant
une réussite plutôt qu’un empereur. Le collectif est donc solidaire dans un
même but, avançant au même rythme et essuyant échecs et succès, au gré des
compétences, tentatives du groupe vivant, multi-formes. L’apprentissage se fait
dans un mode collaboratif, au profit de tous, comme un corps vivant
formé de la dynamique des individus et cimenté par un goût du challenge, du
bien faire et d’un objectif clair. Ce mode collaboratif est d’autant mieux
vécu, que le leader ou le manager qui anime l’équipe ou le projet, est porteur
de sens et bien dans son époque. Il est à l’aise dans son rôle, conseille
l‘équipe, fait faire mais sait faire aussi. Il surmonte ses peurs et transmets
ses compétences… Sans pour autant tomber dans l’entreprise libérée. …Parce que le manager
sait tirer tout profit de ses expériences passées. Expériences dont il tire son
énergie, ses réussites et qui éclairent le chemin du futur.
Ecouter
ses collaborateurs.
Il s’agit tout simplement de la définition de l’objet social d’une société
permettant de développer un projet, une économie, des innovations et des
équipes. Le tout autour de cette fameuse cellule qu’est l’entreprise,
accueillante, bienveillante et formatrice. Mais comme l’économie collaborative
opère des mutations importantes dans les processus éducatifs, l’entreprise doit
apprendre aussi de ses collaborateurs, en les écoutant plus.
En leur permettant d’accéder à des formations plus individualisées, qui le
font réfléchir et choisir son chemin, ses outils et son tempo. Esprit Manager
définit ce parcours comme une "méthode
itérative immergée, individualisée et apprenante où le manager vit, subit
et raconte ses étapes quotidiennes de manager". En y attachant des
défis et un scoring de progression, il est au centre de son parcours et
maîtrise bien son apprentissage. Le développement des compétences y est ainsi
décuplé au profit de l’entreprise et de son organisation, qui apprend
elle-même, par l’agrégat des progressions des managers, mais aussi de l’effet
collaboratif des managers formés.
N’y aurait-il donc
pas un investissement capital à réaliser dans de nouveaux formats
d’apprentissage, pour les managers et…l’entreprise ? Une voie surement très
innovante pour le développement des compétences des managers. »
Chronique de Laurent Blondeau (Esprit
manager)
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