Un
article intéressant est paru dans les Echos au sujet des imprimantes 3D. Finis
les gadgets, bijoux ou porte-clés fabriqués par ces machines, voilà maintenant
des produits industriels en série.
L’entreprise
MICHELIN a développé (avec l’entreprise FIVES) des imprimantes3D de pièces
métalliques qui lui ont permis de graver des moules ultracomplexes dont les
lamelles creusent dans le pneu les sillons optimisant l’écoulement des eaux de
pluie et assurant l’adhérence. Pour les experts, MICHELIN est un des premiers
industriels à utiliser l’impression 3D pour une production de masse, même s’il
s’agit d’une fabrication additive indirecte, puisque ce sont les moules qui
sont réalisés ainsi.
Ce n’est pourtant pas une technologie
nouvelle. Le premier brevet déposé en France date de 1984. Renault, PSA, Safran
ou Dassault Aviation travaillent dessus depuis des années. Mais la technologie
est en train de changer de braquet, en passant peu à peu de la réalisation de
prototypes à la production de petites ou moyennes séries.
A ce jeu, l’aéronautique est en première
ligne. GE estime qu’il aura produit 100000 injecteurs de carburants en impression 3D d’ici 2020 pour
les moteurs Leap et GE9X. Le drone Neuron de Dassault Aviation compte, lui, une
centaine de pièces réalisées par cette technique, dont la moitié en métal.
Turboméca va produire les injecteurs de carburants de son moteur d’hélicoptères.
« Le spatial est un secteur de prédilection parce qu’un gain de poids
est tout de suite un gain économique ». Le lanceur Ariane 6 devrait y
avoir largement recours.
Dans la santé, la réalisation de prothèses
et d’implants est l’une des applications les plus répandues. Mais l’impression
d’organes va encore ouvrir un nouveau chapître. « L’aéronautique se
dirige vers l’impression 3D parce qu’elle utilise des pièces très complexes
tandis que dans la santé, c’est la possibilité de faire du sur-mesure qui
intéresse ».
Et dans l’automobile ?
L’automobile se contente d’une utilisation
plus limitée pour le moment. « Aujourd’hui, on s’en sert surtout pour
le prototypage, explique le Directeur industriel de PSA. Mais on regarde côté
industriel, car la technologie s’avère intéressante pour les pièces de rechange
des machines et équipements, voire à terme pour celles des véhicules ».
Alors Messieurs les Responsables de maintenance, lancez-vous dans les
impressions 3D de certaines de vos
pièces de rechange…
A quoi tient cet engouement des
industriels pour l’impression 3D ? Pendant des millénaires, l’homme n’a
fait que creuser un bloc de pierre ou de métal pour concevoir une pièce
élémentaire. L’impression 3D change la donne, en permettant d’économiser de la
matière. « Elle simplifie aussi le processus de fabrication. On peut
intégrer plusieurs pièces ensemble et réaliser une fonction comme par exemple
un injecteur de carburant d’un seul tenant ». Autre facteur décisif, la
flexibilité. « On gagne en agilité. Plus besoin par exemple de repasser
par une étape de reconception des moules lorsque l’on redéfinit les
caractéristiques de la pièce ».
Mais l’impression 3D a aussi ses limites.
Dans l’aéronautique, l’industrialisation dépend de la capacité des acteurs à
faire certifier les pièces. Il faut être sûr qu’elles conservent des
caractéristiques identiques d’une machine à l’autre. Un point qui inquiète l’Agence
européenne de sécurité aérienne. « Aujourd’hui on a encore des difficultés
à fabriquer « n » fois la même pièce en métal ». Enfin, les
poudres utilisées par les imprimantes peuvent avoir des conséquences sur la santé. Il faut donc
repenser le processus industriel. (Organisation où l’être humain n’intervient
pratiquement pas, comme chez Michelin)
Les évolutions ?
Le talon d’Achille des imprimantes
actuelles est le manque de variété des matières premières et l’impossibilité d’en
utiliser plusieurs à la fois. Une start-up parisienne propose une large gamme
de matériaux (du plastique au silicone) mélangeables presque à volonté. Son
imprimante utilise quatre grandes cartouches que l’utilisateur remplit à sa
guise de granulés de thermoplastiques ou de microbilles de résines et de composites
industriels classiques polyuréthane, et même de résines chargées de fibres
végétales de carbone ou de métaux. (Chauffage des matériaux par induction qui
permet d’atteindre dans les têtes d’impression une température de 1200°).
Autre particularité, la possibilité de
remplir les cartouches de matériaux différents pour obtenir des produits avec
des parties souples et rigides, ce qui ouvre la voie à la fabrication de toutes
sortes d’objets, des lunettes aux chaussures de sport.
Cette start-up a déjà levé 150
précommandes de ces machines (qui valent 5000 euros)
En conclusion : l’arrivée sur le
marché et dans nos usines d’imprimantes multimatières made in France marque le
début d’une ère nouvelle….Encore une évolution technologique que nous ne devons
pas laisser passer ou laisser partir à l’étranger. !!!
(Article
d’Emmanuel Grasland et Julien Dupont-Calbo)
Bonne
maintenance
Olivier
Je suis vraiment impressionné avec vos compétences en écriture et aussi avec le format sur votre blog.
RépondreSupprimerimprimante 3d
Merci pour votre commentaire. Mais je rends à César ce qui est à César, c'est à dire que je n'ai adapté qu'un article des Echos qui me semblait très intéressant. Si vous même avez connaissance d'articles qui peuvent plaire à tous les membres de ce Club, n'hésitez pas à me contacter pour que je les diffuse. Cordialement
SupprimerYour website is wonderful, let alone the content material. Visit: imprimante 3d
RépondreSupprimerThank you for your pleasant commentary.
RépondreSupprimerThis is really informative. Thanks and keep up the good work
RépondreSupprimerimprimante 3d
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