Qu'est ce qui peut freiner la compétence des salariés dans une entreprise? Quels sont les comportements , pas toujours visibles, quelquefois difficiles à détecter par la hiérarchie qui perturbent le bon fonctionnement d'un service ou d'une entreprise ou simplement qui ne permettent pas aux salariés de s'épanouir dans leur travail et d'obtenir les résultats attendus?...
Reportons-nous au livre de Robert Sutton, professeur à Stanford (USA) : "Intensifier l'excellence, en faire plus sans se contenter de moins" . Le thème principal de son livre nous apprend que le plus efficace, pour améliorer des résultats, est de commencer par éradiquer les mauvais comportements. Pour lui, quatre indicateurs peuvent laisser présager de mauvais comportements:
1) La peur de prendre des responsabilités:
On a tous eu autour de soi dans l'entreprise des personnes qui ne souhaitaient pas faire des vagues, voulaient vivre leur petit "train-train" quotidien, qu'on les laisse travailler "au juste nécessaire" par rapport à leurs objectifs fixés, passer le plus inaperçues... il y en a même qui refuse toute promotion qui leur donnerait plus de responsabilité ( donc plus de charge) .Certain manager peuvent également avoir peur de sanctionner par exemple un collaborateur qui pourtant le mérite par un travail insuffisant en quantité et/ou en qualité, peur des réactions dans le service ou des représentants syndicaux.
Quelquefois , la culture interne du service ou de l'entreprise fait qu'il est plus sûr, plus confortable de ne rien faire que l'inverse. Certains silences sur ce qui se passe, ou les yeux qu'on ferme sur certaines attitudes de collaborateurs , en disent long et sont un signe visible de cette peur de prendre des responsabilités.
2) Le sentiment d'injustice:
De nombreuses études montrent que lorsque des salariés sont injustement traités par leur employeur, ils ont un mauvais comportement.Dans un entreprise, on se compare fréquemment quant à sa charge de travail, ses responsabilités, son salaire...Il est alors parfois difficile de comprendre les raisons des écarts entre 2 salariés réalisant le même travail ( entre Homme et Femme par exemple...). Cette frustration peut entrainer des comportements freinant la performance individuelle ou celle de tout un service.
N'avons-nous pas rencontré des collaborateurs qui étaient "en roue libre" par réaction à une remarque d'un supérieur qui n'avait pas compris les explications données pour un retard de délai ou un trop grand nombre d'absences, qui avait trop rapidement jugé une attitude sans en connaître toutes les raisons professionnelles ou personnelles ( problèmes familiaux par exemple).
3) Le sentiment d'impuissance :
Quand des personnes se sentent impuissantes à faire bouger les choses, à se faire entendre... elles se dérobent à la responsabilité. Elles "boudent" et "rongent leur frein" si elles croient qu'elles ne peuvent rien faire pour améliorer leur sort.C'est bien souvent le cas quand on travaille dans une très grande entreprise. Il arrive que devant des propositions, des actes accomplis avec l'espoir de vouloir changer, améliorer, simplifier un processus, des relations entre service, éviter des doublons, repréciser le Qui fait Quoi...rien ne se passe, silence radio des supérieurs, enterrement des dossiers, lenteur des décisions...Alors on peut effectivement se sentir impuissant, baisser les bras, et se dérober à ses responsabilités.
4) L'anonymat :
C'est l'impression que personne ne vous observe de près, vous pouvez faire ce que vous voulez, vous n'êtes qu'un numéro...Pas de reconnaissance de ses supérieurs. Vous travaillez comme "un dingue" ou vous brassez du vent toute la journée, c'est pareil... pas de réaction, pas de remarque (en bien ou en mal).. et pourtant, une petite attention, un mot gentil, un encouragement... sont si faciles à dire et si bien reçus. "La plante humaine ne s'épanouit qu'au soleil de l'éloge"...
Voilà donc les quatre indicateurs à suivre dans le comportement de vos salariés ou collaborateurs. Si vous souhaitez d'eux des résultats, des performances... avec une motivation à toute épreuve, si vous expliquez vos actions, si vous leur proposez des formations pour augmenter leurs compétences, si vous les informez des changements qui vont se dérouler, si vous les traitez avec dignité et considération, alors ils travailleront avec plus d'ardeur et plus de loyauté.
"La motivation, c'est un peu d'argent et beaucoup d'idéal..."
Bonne maintenance
Olivier
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